A sept mois de l’élection présidentielle, il n’y a pas de candidat naturel à droite : le bureau politique du parti Les Républicains (LR) en a de nouveau pris acte, ce mercredi soir, et renvoyé aux adhérents la suite des opérations. Comme prévu, deux options seront soumises samedi au vote électronique des membres de LR. L’une consiste à organiser une primaire ouverte à eux comme aux simples sympathisants de droite ; l’autre, à faire voter début décembre un congrès du parti réservé, lui, aux seuls encartés.
«S’il y avait un candidat naturel, on n’aurait pas besoin de toutes ces procédures, ce serait déjà réglé, a souri le président de LR, Christian Jacob, lors d’une conférence de presse dans la soirée. On a connu des temps où le président du parti était candidat, et c’était réglé».
La primaire proposée aux adhérents de LR répondrait à d’autres règles que l’édition de 2016, remportée par François Fillon. Les participants devraient se préinscrire et accepter de figurer dans un fichier nominatif, propriété du mouvement qui le mettra à la disposition du vainqueur de la primaire. Le congrès, lui, serait strictement réservé aux adhérents de LR. L’idée d’une participation des petits partis alliés de droite et du centre a été écartée. Dans les deux cas, enfin, LR s’est donné un outil qui lui avait cruellement fait défaut en 2017 : la possibilité laissée à la direction du parti de retirer à tout moment son soutien au candidat, comme beaucoup