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Analyse

Primaire de la gauche : Hidalgo parie sur l’impossible

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Gauche 2022 : le grand embouteillagedossier
La proposition de la maire de Paris de participer à une primaire a le mérite d’amener une solution pour éviter à la gauche une nouvelle débâcle. Elle arrive cependant bien tard pour être prise au sérieux et ressemble davantage à un énième coup tactique.
Anne Hidalgo avec Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, qui désigne la maire de Paris comme candidate du PS à l'élection présidentielle 2022, à Paris le 14 octobre. (Corentin Fohlen/Libération)
publié le 9 décembre 2021 à 9h01

Coup de génie ou chant du cygne ? On saura, dans quelques jours, dans quelle catégorie ranger la proposition – inattendue – d’Anne Hidalgo mercredi soir sur TF1 de participer à une primaire «très très large» pour réunir la gauche derrière une seule et unique candidature. Toute honorable qu’elle soit à l’heure où l’extrême droite est à plus de 30% dans les sondages et où une droite dure et ultralibérale rêve de détrôner Emmanuel Macron, on doute sérieusement de sa réussite.

Anne Hidalgo sait qu’une telle primaire se ferait forcément sans Jean-Luc Mélenchon et que les écolos, qui ont déjà organisé leur propre désignation et dont le candidat, Yannick Jadot, est devant elle dans les intentions de vote, allaient rejeter son offre. Tout comme le candidat communiste Fabien Roussel, le secrétaire national d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), Julien Bayou a dit «non» quelques heures après le passage d’Hidalgo sur TF1.

Invité de l’émission Dimanche en politique sur France 3, Jadot avait déjà, il y a quatre jours, renvoyé la maire de Paris à sa propre «responsabilité» : «Moi j’ai tendu la main, on ne l’a pas prise : ni Jean-Luc Mélenchon, ni Anne Hidal