Il n’y a jamais bien loin du Capitole à la roche Tarpéienne. Ou, dans le cas de Marine Le Pen, de l’effarante influence dont elle jouit, en ce moment, sur le jeu politique français, à la possible condamnation en inéligibilité à laquelle l’expose le procès des assistants parlementaires du Front national (devenu Rassemblement national), qui s’ouvre lundi 30 septembre au tribunal correctionnel de Paris. La patronne du RN y est mise en cause pour détournements de fonds publics, et complicité du même délit. Elle comparait aux côtés de 27 autres membres ou ex-membres frontistes, pour des faits s’étalant de 2004 à 2016. Lundi sur le banc des prévenus ; mardi sur ceux du Palais-Bourbon, pour écouter avec les 125 autres députés de son groupe parlementaire la déclaration de politique générale de Michel Barnier, dont elle tient le sort entre ses mains.
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Toute puissante à l’Assemblée, Marine Le Pen en aurait presque oublié son passé de cheffe de parti. Car c’est bien le procès du FN-RN qui s’ouvre lundi, et d’un système mis en place par Jean-Marie Le Pen et dont a hérité, puis qu’elle a industrialisé