Il fallait voir nos têtes, dimanche 30 juin, au soir du premier tour, lorsque le sondage d’OpinionWay circulait de rédaction en rédaction. Le bloc d’extrême droite était annoncé à plus de 300 sièges, une majorité absolue presque confortable au vu de la tripartition du pays. Dès 20 heures, tous les médias de la bollosphère le partagent, sourient en plateau devant ce magnifique camembert majoritairement bleu marine, dans tous les sens du terme. Sauf que cette étude commandée par CNews, Europe 1 et le JDD s’est avérée la plus éloignée de la photo-finish parmi toutes celles publiées depuis un mois. Mais cet institut n’est pas le seul à s’être complètement planté : sur 27 sondages organisés, 27 ont mis le RN en tête, 27 ont mis le NFP en deuxième et 27 le bloc Ensemble en troisième position. Tous se sont donc trompés.
Ils auront beau jeu de se cacher derrière les désistements. Le front républicain a beaucoup joué dans le rapport de force, c’est incontestable. En revanche, pas un seul n’a mis le RN en dessous de 170 en borne basse, y compris après ces mouvements, et il aura fallu attendre le tout dernier jour pour qu’un seul sondeur, Jérôme Fourquet de l’Ifop, explique que le croisement des courbes du RN et du NFP est «une hypothèse qui n’est pas to