Intégriste, pétainiste et antisémite, Civitas cumulait à peu près tous les «-ismes» de l’extrême droite la plus radicale. La dissolution du mouvement a finalement été acté ce mercredi 4 octobre par le Conseil des ministres. «Civitas considère les droits de l’Homme comme des outils de destruction de la civilisation chrétienne, Civitas a organisé des rassemblements en hommage à des personnalités emblématiques de la collaboration, Civitas assure la promotion d’une hiérarchie entre les citoyens français avec des thèses clairement antisémites et islamophobes», a énuméré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, critiquant également sa vision des LGBT + comme «une communauté néfaste».
Le 8 août, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé demander la dissolution de cette association fondée en 1999 et devenue parti politique en 2016, après la publication sur les réseaux sociaux d’un extrait tiré des universités d’été du mouvement, qui se tenaient du 29 au 31 juillet. L’essayiste Pierre Hillard y exposait sa théorie selon laquelle l’accession des juifs à la «nationalité française [en fait, à la citoyenneté française, ndlr]», pendant la Révolution, a ouvert les portes à l’immigration, et suggérait, sous les gloussements et les applaudissements de son auditoire, de «retrouver la situation d’avant 1789» – soit de déchoir les juifs de leur citoyenneté.
Extérieur à Civitas, Hillard était pourtant en t