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Extrême droite

Qui se cache derrière Civitas, le mouvement catho antisémite dissous par le gouvernement ?

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Le Conseil des ministres a acté ce mercredi la dissolution du mouvement catholique intégriste Civitas. Porte-drapeau historique des catholiques intégristes, Civitas s’est radicalisé ces dernières années aux marges de l’extrême droite.
Le parti Civitas (extrême droite catholique) a organise une marche, pour rendre hommage a Sainte Jeanne d’Arc, a Paris, France, le dimanche 8 Mai 2022. Place des Pyramides, a l'arrivée. Au premier rang, de gauche a droite: le General Andre Coustou (cravate rouge) , l Abbe Xavier Beauvais (soutane noire) Cassandre Fristot (beret rose) Alain Escada (porte la gerbe de fleurs) et Regis de Cacqueray-Valmenier, connu aussi sous le nom de Pere Joseph d Avallon, un des aumoniers de Civitas (barbe blanche, tenue de moine Capucin) (Karim Daher/Hans Lucas)
publié le 8 août 2023 à 11h27
(mis à jour le 4 octobre 2023 à 11h03)

Intégriste, pétainiste et antisémite, Civitas cumulait à peu près tous les «-ismes» de l’extrême droite la plus radicale. La dissolution du mouvement a finalement été acté ce mercredi 4 octobre par le Conseil des ministres. «Civitas considère les droits de l’Homme comme des outils de destruction de la civilisation chrétienne, Civitas a organisé des rassemblements en hommage à des personnalités emblématiques de la collaboration, Civitas assure la promotion d’une hiérarchie entre les citoyens français avec des thèses clairement antisémites et islamophobes», a énuméré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, critiquant également sa vision des LGBT + comme «une communauté néfaste».

Le 8 août, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé demander la dissolution de cette association fondée en 1999 et devenue parti politique en 2016, après la publication sur les réseaux sociaux d’un extrait tiré des universités d’été du mouvement, qui se tenaient du 29 au 31 juillet. L’essayiste Pierre Hillard y exposait sa théorie selon laquelle l’accession des juifs à la «nationalité française [en fait, à la citoyenneté française, ndlr]», pendant la Révolution, a ouvert les portes à l’immigration, et suggérait, sous les gloussements et les applaudissements de son auditoire, de «retrouver la situation d’avant 1789» – soit de déchoir les juifs de leur citoyenneté.

Extérieur à Civitas, Hillard était pourtant en t