Souvent eurodéputés sortants, pas toujours bien identifiés du grand public, focus sur les principales têtes de liste qui se présenteront au vote le 9 juin prochain.

Après avoir milité pour une liste unique de la gauche, sans succès, la Varoise de 34 ans, ancienne militante d’Oxfam et eurodéputée sortante, a été investie par LFI pour ces européennes. La liste qu’elle avait conduite en 2019 avait obtenu 6,31 % des voix et envoyé six députés au Parlement. A Libé, Manon Aubry confie : «Ce qui joue c’est : est-ce qu’on continue cette marche vers le chaos ou est-ce qu’on se donne la force de tout changer ?» Lire son interview.

Protégé par Marine Le Pen, le président du RN et tête de liste à l’élection du 9 juin, 28 ans, jouit d’une rare aura à l’extrême droite, des cadres frontistes jusqu’aux franges les plus radicales. Elu au Parlement européen en 2019, Jordan Bardella se vante d’y être présent aux séances plénières, une fois par mois à Strasbourg – celles où les absences entraînent des retenues sur indemnités – mais ne se rend jamais à Bruxelles, ne travaille pas en commission, et négocie avec ses partenaires européens avec un succès relatif. Lire son profil.

L’eurodéputé sortant, peu échaudé par son piteux score en 2019 (8,4%), repart dans l’arène. Ce jeune conservateur de 38 ans, professeur de philosophie, catholique pratiquant, s’est vu confier par Eric Ciotti, après une certaine hésitation, la conduite de la liste LR pour le scrutin du 9 juin et la mission d’éviter de glisser sous la barre de 5 %, synonyme de disparition au Parlement européen. «Pour nous, le chemin est étroit», admet François-Xavier Bellamy. Lire son profil.

Autour du slogan «la gauche unie avec le monde du travail», l’eurosceptique et peu connu candidat communiste de 28 ans dit vouloir s’adresser aux «victimes de l’Europe», tout en taclant les autres partis de gauche. Léon Deffontaines, que l’on présente souvent comme «bébé-Roussel», s’est fixé trois priorités : le travail et le pouvoir d’achat, la question de la paix en Ukraine et l’écologie. Lire son portrait.

Longtemps homme des combats d’ailleurs, Raphaël Glucksmann, tête de liste du PS-Place publique, 44 ans, est chargé de s’imposer à gauche et de concurrencer la macronie. Depuis 2019 et son entrée en politique, l’eurodéputé sortant a étoffé ses sujets, s’appropriant des thèmes sociaux et écolos. Apprécié dans son camp, il n’échappe pas aux critiques, surtout à sa gauche, sur la déconnexion d’un représentant de l’élite, fils d’intellectuels. Lire son profil.

Après que plusieurs poids lourds de sa fragile majorité ont refusé de se lancer dans la bataille des élections européennes, Emmanuel Macron a porté son choix sur cette macroniste de la première heure, 37 ans, fille de paysans de la Mayenne. Elue à Bruxelles depuis 2019, où Valérie Hayer a occupé le poste de «coordinatrice» de la commission des Budgets, elle défend un bilan qu’elle entend bien mettre en regard de celui, inexistant, de son principal adversaire, Jordan Bardella. Lire son portrait.

La petite-fille de Jean-Marie Le Pen et ancienne députée du Vaucluse, 34 ans, se prépare à un combat à mort avec Les Républicains, bien plus qu’avec sa formation et sa famille d’origine. Pour Marion Maréchal, cette campagne ressemble à une dernière chance, tout comme pour Reconquête, le parti d’Eric Zemmour qui survit depuis son échec à la présidentielle et aux législatives. Lire son profil.

Saluée dans son camp pour son passé militant et son travail au Parlement européen, l’eurodéputée sortante de 36 ans reste à ce stade méconnue du grand public. Juriste de formation, cofondatrice en 2015 de l’association Notre affaire à tous, Toussaint a largement contribué à la condamnation de la France pour inaction climatique en 2021. Au Parlement européen, elle a également ferraillé pour la reconnaissance de l’écocide votée au mois de novembre sous le terme de «criminalité environnementale». Lire son profil.

Le 9 juin, jour des élections en France, retrouvez ici l’ensemble des résultats des européennes 2024 par ville, département et région.