Fini le vieux Front national radical, place désormais au Rassemblement national dont le ministre de l’Intérieur peut dire de sa cheffe qu’il la trouve «molle». «Entre le Front national et le Rassemblement national, il y a une autre génération», assurait ainsi Thierry Mariani en début de mois. Rien n’est moins sûr toutefois à l’examen des propos tenus par les colistiers du candidat lepéniste en Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca), le seul encore en position de remporter une région au lendemain d’un premier tour catastrophique pour le RN. Haine des musulmans, rejet de l’immigration et du droit à l’avortement, sexisme crasse, complotisme, royalisme… Une ambiance qui fleure bon le FN de la vieille école.
«Elle ne voulait pas voter les subventions du planning familial parce qu’elle est contre l’avortement», confiait en octobre une élue municipale RN d’Avignon à propos d’Anne-Sophie Rigault, tête de liste départementale dans le Vaucluse (où Thierry Mariani est candidat en deuxième position) et donc potentiellement éligible. Dans le même département, la numéro 3, également éligible, Bénédicte Auzanot, se fendait en mars 2019 d’un éditorial s