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Déjà-vu

Reconquête: pour Gilbert Collard, caprices c’est fini ?

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Indocile chez Zemmour comme autrefois au RN, l’avocat médiatique menace son parti de nouvelles ruades.
Gilbert Collard, lors d'un meeting d'Eric Zemmour à Paris, le 27 mars. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 9 septembre 2022 à 19h55

Samedi après-midi, à l’université d’été de Reconquête, Gilbert Collard va se livrer à son exercice préféré : monter sur une estrade pour y batailler contre le «politiquement correct». Intitulé de son intervention : «Dictionnaire de la langue de con, décrypter la novlangue», promesse de formules habiles et d’allusions graveleuses dont l’avocat a le secret. Autour de Zemmour, le moment est attendu avec une certaine inquiétude. Depuis quelques mois, l’eurodéputé boude. Il s’affiche avec les mécontents du parti, tweete son refus de «cautionner» les nouveaux statuts de Reconquête et affiche son intérêt pour la liste «souverainiste» – et donc concurrente –, que l’essayiste Michel Onfray veut mettre sur pied pour les européennes de 2024.

Au Rassemblement national, ces accès de fièvre font rigoler. «Je leur avais dit que ce n’était pas la meilleure chose à faire de le débaucher, s’amuse son ancien suppléant Nicolas Meizonnet, devenu député à sa place. Quelque part ça arrangeait bien le RN. Maintenant il reproduit chez eux ce qu’il a fait chez nous.» Il y a un air de déjà-vu, en effet. En 2019, Collard