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Interview

Régionales : «Ceux qui sont allés voter l’ont souvent fait par réflexe civique plus que par conviction»

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Pour le géographe Daniel Behar, l’absence des électeurs aux scrutins locaux devient structurelle et ne peut pas s’expliquer par la difficulté des candidats ou des médias à faire la pédagogie des enjeux départementaux ou régionaux.
Des cartes électorales et des bulletins de vote, dans l'urne d'un bureau de vote parisien, au jour du premier tour des élections régionales. (Denis Allard/Libération)
publié le 21 juin 2021 à 17h31

Géographe, professeur à l’Ecole d’urbanisme de Paris et élu municipal sans étiquette en Haute-Loire, Daniel Behar vient de cosigner Faire région, faire France (Berger Levrault, 2021), un ouvrage qui dresse un bilan de la création des grandes régions. A ses yeux, l’abstention inédite de ce premier tour confirme que les élections locales n’échappent pas à la désaffection des électeurs. Il estime aussi qu’une nouvelle façon de décentraliser doit être inventée, comme il l’expliquait en janvier dans un rapport pour la fondation Terra Nova.

Quels enseignements tirer de l’abstention historique de ce premier tour ?

Un an après les municipales, où l’abstention au second tour s’était élevée à 58,4%, on voit une confirmation que la «France des territoires» – pour reprendre une expression chère aux élus locaux – n’est pas à l’abri de la désaffection des électeurs. Dimanche so