Elle était sous la pression d’une gauche unie qui croyait pouvoir l’emporter. Mais Christelle Morançais a réussi à mobiliser son électorat au second tour pour conserver les Pays-de-la-Loire. Membre du parti Les Républicains (LR), la présidente sortante du conseil régional l’emporterait avec 46,3% des suffrages exprimés, selon une première estimation Ipsos pour France Télévisions. L’ex-conseillère municipale du Mans devance très nettement Matthieu Orphelin. Soutenu par Europe Ecologie-les Verts et La France insoumise, le député de Maine-et-Loire, qui a fusionné sa liste avec celle qu’ont promue le Parti socialiste et le Parti communiste au premier tour, aurait convaincu 34,6% des votants. L’ingénieur spécialisé dans l’environnement, qui était l’un des grands espoirs de la gauche, échoue à faire basculer sa région. Loin derrière le duo de tête, l’ancien ministre de la Transition écologique, François de Rugy, qui représentait La République en marche (LREM), boucle une campagne ratée avec 8,3% des voix, contre 12% au premier tour. Le candidat du Rassemblement national, Hervé Juvin, termine à 10,8%.
Christelle Morançais maintient à droite une région qui y est historiquement ancrée, malgré une parenthèse socialiste ouverte en 2004 et fermée en 2015. Cette année-là, le sénateur vendéen Bruno Retailleau l’avait reconquise. Contraint par la règle de non-cumul des mandats, il avait laissé son fauteuil à la tête des Pays-de-la-Loire à sa vice-présidente en 2017. Pendant cette campagne, Christelle Morançais a défendu un programme sans relief, axant son discours sur la sécurité, pourtant pas une compétence régionale.