Une gifle. Donné en tête dans cinq régions par les sondages avant les élections, le Rassemblement national n’a fait la différence nulle part dimanche. Au soir du premier tour, il n’est bien placé que dans une seule région : la Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Un score que le parti d’extrême droite justifie étrangement par l’abstention historique du scrutin, qui l’aurait cette fois desservi plus que les autres : «La distorsion de vote mesurée par les sondages avec les votes réels n’a qu’une seule explication : nos électeurs ne se sont pas déplacés», a déclaré Marine Le Pen dimanche soir. Mais le mouvement d’extrême droite est si loin des prévisions que le manque de mobilisation générale ne peut justifier à elle seule sa débandade. Le RN, qui espérait sortir de ce dimanche en force, est à des kilomètres de son résultat de 2015, où ce qui s’appelait alors Front national était arrivé premier dans six régions au soir du premier tour. Sans toutefois être en mesure d’en remporter une seule à la fin.
Vertigineux
A l’époque, six candidats avaient franchi la barre des 30 %. Un seul en a fait autant cette fois : Thierry Mariani, en Paca, qui remporterait 35,5 % des voix, et qui n’a même pas sa carte au RN. L’ex-ministre UMP était toutefois donné à 43 % par les instituts, devant le sortant LR Renaud Muselier avec qui il fait finalement jeu égal (33,3 %), selon les premières estimations Ipsos. Le RN voit son score baisser partout, à des niveaux parfois vertigineux. Il perd presque 10 points au