«Nous avons décidé d’être présents au second tour des élections régionales.» Dans un communiqué, Denis Thuriot a annoncé le maintien de sa liste LREM au second tour de l’élection régionale en Bourgogne-Franche-Comté, ouvrant la voie à une quadrangulaire. Le candidat de la majorité présidentielle se place quatrième du premier tour, avec 11,69% des suffrages.
D'un côté le sectarisme de @MarieGuiteDufay et son alliance avec les communistes; de l'autre la droite extrême de @gillesplatret.
— Denis Thuriot (@denisthuriot) June 21, 2021
👉 Nous nous maintenons au 2ème tour pour que les électeurs de #BFC aient le choix d'un projet alternatif au-delà des étiquettes !#regionales2021 https://t.co/vkJ6or6kAF
Une décision qui intervient après le «refus de la présidente sortante de constituer un arc politique républicain, préférant le sectarisme d’un accord rétréci avec les communistes et les Verts», a-t-il estimé, jugeant que «ce choix exclura une grande partie des Bourguignons Francs-Comtois».
Pas d’alliance PS-LREM
En tête du premier tour avec 26,52% des suffrages, la présidente sortante (PS), Marie-Guite Dufay, a appelé de ses vœux un large rassemblement à gauche, mais a exclu toute alliance avec LREM malgré les sollicitations répétées du parti présidentiel. La socialiste a évoqué sa volonté de faire alliance avec la liste EE-LV de Stéphanie Modde (10,34%). Les deux candidates ont d’ailleurs annoncé la tenue d’une conférence de presse commune ce lundi à Dijon, à 14 heures.
«Nous rejetons bien évidemment les extrémistes des droites», a également indiqué Denis Thuriot dans son communiqué, tout en remerciant les électeurs «de leur confiance» et les appelant «tous à la plus forte mobilisation le 27 juin pour voter pour des élus et un projet qui rassemblent».
«Eviter le risque du Rassemblement national»
En Bourgogne-Franche-Comté, où l’abstention a été forte (64,57%), le RN emmené par Julien Odoul se place deuxième (23,19%), et le candidat LR, Gilles Platret, troisième (21,04%).
Le vice-président sortant de Bourgogne-Franche-Comté et bras droit de Marie-Guite Dufay dans le Doubs, Patrick Ayache (PS), a réagi à la décision de Denis Thuriot ce lundi matin sur France Bleu Besançon : «Je ne comprends pas et je ne suis pas certain qu’il puisse tenir cela longtemps dans la journée. J’imagine que les arbitrages chez LREM seront rendus au plus haut niveau de l’Etat. Nous attendons donc du président Macron qu’il prenne toutes ses responsabilités […] pour éviter le risque du Rassemblement national.»
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