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Libération
Régionales 2021

Régionales : en Bretagne, le PS gagne la baston des sortants

En arrivant en tête, le socialiste sortant Loïg Chesnais-Girard remporte le duel fratricide avec son ancien vice-président, soutenu par LREM.
Loig Chesnais-Girard à Trebry (Côtes-d'Armor) le 14 mai. (Martin Bertrand/Hans Lucas/AFP)
publié le 20 juin 2021 à 21h01

Le premier tour était très ouvert en Bretagne, avec 13 listes en lice, dont 5 données en mesure de dépasser les 10%, et une majorité sortante concourant divisée, entre le président Loïg Chesnais-Girard (PS) et l’ex-vice-président à l’environnement Thierry Burlot, soutenu par LREM. Aucun des sondages n’avait prédit cette issue : selon les premières estimations (Ipsos), c’est Chesnais-Girard qui arrive en tête du premier tour, avec 20,8% des voix. Loin devant Burlot (15,7%), au coude-à-coude avec la LR Isabelle Le Callennec (15,7 %). Quant au Rassemblement national, donné en tête dans le dernier sondage début juin, il fait finalement une contre-performance, avec 14,4% des voix, soit 4 points de moins qu’en 2015. La liste écologiste de Claire Desmares-Poirrier se classe juste derrière, à 14,2%.

Chesnais-Girard a donc remporté le duel des sortants contre Burlot et sort en position de force à l’issue de ce premier tour. Reste que pour ­dégager une majorité au Conseil régional, une alliance sera indispensable. Plusieurs configurations apparaissaient possibles, en fonction de la position des uns et des autres au soir de ce premier tour. Burlot a dit vouloir un rassemblement avec Chesnais-Girard. Une union également souhaitée par Jean-Yves Le Drian, mais qui paraît compliquée, le président sortant ayant vécu la candidature Burlot comme une trahison. Chesnais-Girard pourrait plus probablement se tourner vers l’écologiste Claire Desmares-Poirrier, qui a aussi fait des appels du pied. Mais les deux camps n’ont entamé aucune discussion jusque-là et des dissensions existent. Quant à une union Burlot-Le Callennec, les Républicains n’y semblent pas du tout enclins.