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Libération
Régionales 2021

Régionales en Nouvelle-Aquitaine : pour Rousset, ça rererererepart ?

Le président socialiste qui brigue un cinquième mandat arrive devant le RN avec 28,6 % mais pourrait avoir besoin d’EE-LV au second tour.
Alain Rousset, aujourd'hui à Bordeaux. (Rodolphe Escher/Libération)
par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux
publié le 20 juin 2021 à 21h59

Jamais le fauteuil du socialiste Alain Rousset n’aura autant tremblé. Et pourtant, l’élu, à la tête de la région Aquitaine puis Nouvelle-Aquitaine depuis 1998, culmine à près de 29,2% à l’issue du premier tour, selon les premiers ré­sultats (Ipsos). Un score qui lui offre une ­confortable avance sur sa principale concurrente du Rassemblement national. La trentenaire Edwige Diaz (17,5%) n’atteint même pas la barre des 20 %. Une désillusion pour le parti d’extrême droite, jusqu’à ­présent l’un des grands favoris de ce scrutin. Pour Alain Rousset, c’est un «soulagement». Méconnue de la plupart des électeurs, «l’ambassadrice de Marine Le Pen» a 3 points d’avance sur la candidate Modem-LREM Geneviève Darrieussecq, qui plafonne à 14,7 %, en troisième position. L’écolo Nicolas Thierry sauve les meubles (12,7 %) et devance le candidat LR Nicolas Florian (11,5%), maire déchu de ­Bordeaux. Ce dernier aurait pu aider la majorité présidentielle à conquérir cette région. Mais il a annoncé dimanche qu’il ne ferait «aucune alliance» avec Darrieussecq.

Après avoir boudé les Verts, partis en cavaliers seuls au premier tour, galvanisés par leurs bons résultats aux municipales, Alain Rousset n’a, lui, pas d’autre choix que de fusionner sa liste avec EE-LV s’il veut rempiler pour un cinquième mandat. Les écologistes, qui font plus que doubler leurs scores dans cette région très étendue, voudront donc de la place et des postes dans le futur exécutif. Pas de quoi, a priori, inquiéter des socialistes dans cette région qu’ils dirigent depuis près d’un quart de siècle.