Un peu de déni et beaucoup de mauvaise foi : c’est le remède choisi par le Rassemblement national (RN) contre sa gueule de bois. Trois jours après la gifle subie au premier tour des élections régionales dimanche (19,3% alors que le parti d’extrême droite était annoncé à 25%), Marine Le Pen n’a, semble-t-il, pas pris la mesure du manque d’enthousiasme que provoque son offre politique actuelle chez ses sympathisants. A un an de la présidentielle, sa formation enregistre pourtant un recul de près de dix points par rapport au scrutin d’il y a six ans (27,7%), plus de la moitié de ses six millions de votants de l’époque ont disparu et, à la fin, le bilan est maigre, après des municipales déjà assez mauvaises… Difficile de mettre ce résultat sur le seul taux d’abstention, bien qu’historique. Mais, interrogée là-dessus encore mercredi matin sur France Inter, la patronne de l’extrême droite française a continué sur cette même ligne : «Nos électeurs ne se sont pas déplacés», a-t-elle di
Analyse
Régionales : le Rassemblement national faute en parachute
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La présidente du Rassemblement nationale, Marine Le Pen, en visite dans un élevage à La Genête (Saône-et-Loire), le 25 mai. (Yann Castanier/Hans Lucas pour Libération)
publié le 23 juin 2021 à 20h35
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