En fait de marchepied, il s’agit plutôt d’une gamelle. Marine Le Pen comptait sur les régionales pour se lancer à la conquête de l’Elysée, l’année prochaine, mais les résultats de dimanche risquent d’alourdir un peu ses projets. Depuis la déconvenue du premier tour, le mouvement lepéniste gardait espoir, attendant de voir : malgré une abstention historique, il pouvait remporter la première région de son histoire, en Paca, où Thierry Mariani était arrivé en tête la semaine dernière, 5 points devant le sortant LR Renaud Muselier. Las, pour le RN, les espoirs se sont dégonflés : 42,3 % pour Mariani contre 57,7 % pour Muselier, selon Ipsos. Sur le plan national, le parti termine troisième derrière la gauche, à 20 % – loin de ses 27 % de 2015. L’appel à mobilisation de la patronne, mais aussi de sa nièce Marion Maréchal, n’auront pas servi à grand-chose. En Paca, les 2 points de participation en plus auront été insuffisants. Dimanche après-midi, Mariani confiait sa déception : «Si on avait eu 5, 6 points de participation en plus, notre résultat aurait été meilleur.»
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Une issue inverse aurait bien sûr changé la donne pour l’image du mouvement. Aux municipales, la formation avait pu faire illusion grâce à une victoire à Perpignan, première ville de plus de 100 000 habitants à passer sous bannière frontiste. Impossible cette fois pour le RN de cacher son incapacité chronique à remporter des élections intermédiaires. Son bilan depuis cinq ans : défaites cinglantes aux législati