Toujours pas de miracle pour l’anticapitaliste. Pour sa troisième candidature – soit une de plus que son prédécesseur à cette tâche, Olivier Besancenot –, le représentant du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) recueille 0,77 % des voix, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur. Pas mieux que ce qu’il avait déjà obtenu en 2012 (1,15 %) et 2017 (1,09 %).
Et loin du postier et porte-parole du NPA (4,25 % en 2002 4,08 % en 2007, sous les couleurs de la Ligue communiste révolutionnaire). Dans la soirée, Philippe Poutou a appelé ses soutiens à «ne pas donner une voix à l’extrême droite», tout en fustigeant le «pompier pyromane» Emmanuel Macron.
Quelques semaines après avoir enterré une des figures de sa famille politique, Alain Krivine, Philippe Poutou n’aura pas réussi à se faire une place dans une campagne courte et sans débats directs entre candidats qui lui avaient permis, il y a cinq ans, de se faire remarquer face à François Fillon et Emmanuel Macron.
Le programme de l’ancien ouvrier de l’usine Ford de Blanquefort était notamment de proposer le smic à 1 800 euros net, la retraite à 60 ans, la sortie du nucléaire, la création d’un million d’emplois publics en cinq ans ou la semaine de 32 heures. Il avait passé la barre des 500 parrainages in extremis, recueillant par exemple celui de Jean-Luc Mélenchon, et s’était plaint des conditions dans lesquelles la campagne s’est déroulée. Lors d’une rencontre avec Libération, quelques jours avant ce premier tour, le conseiller municipal de Bordeaux avait assuré que cette troisième course à l’Elysée serait sa dernière.
Mise à jour le 11 avril 2022 à 11h15 avec les derniers résultats du ministère de l’Intérieur.