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Bell ciao

Résultats des législatives 2024 : Annie Bell, candidate preneuse d’otage du RN battue

Le passé trouble d’Annie-Claire Bell, condamnée pour «séquestration avec arme» et candidate RN dans la 3e circonscription de la Mayenne, a fait le tour de la presse et des réseaux sociaux entre les deux tours.

Annie-Claire Bell, candidate RN dans la 3e circonscription de la Mayenne. (Ouest-France/MAXPPP)
Publié le 07/07/2024 à 21h13

Elle fait partie des «brebis galeuses» du RN et a marqué ces législatives anticipées avec son passé. Annie Bell, septuagénaire qui se présentait pour le Rassemblement national dans la troisième circonscription de Mayenne et s’était qualifiée pour le second tour des législatives a été battue ce dimanche 7 juillet (31,09 % contre 68,91 % pour son adversaire Yannick Favennec sous l’étiquette Horizons). Cette dernière avait été condamnée à de la prison ferme en 1995 pour une prise d’otage à main armée dans une mairie du département.

Le journal Ouest-France, dont une coupure de presse relatant la prise d’otage circulait mardi sur les réseaux sociaux, est allé fouiller dans ses archives pour exhumer cette surprenante affaire, également couverte à l’époque par l’AFP.

Prise d’otage et carabine

Annie Bell et son mari avaient, le 5 janvier 1995, séquestré pendant trois heures et sous la menace d’une carabine le secrétaire général de la mairie d’Ernée (Mayenne). Cette femme, qui portait à l’époque le nom de son époux, Jaccoud, s’était enfermée dans le bureau du secrétaire général «à l’issue d’une bousculade».

Un coup de feu, qui n’avait pas fait de victime, avait même été tiré par cette femme, avaient précisé les gendarmes à l’AFP. Le mari d’Annie Bell, un artisan maroquinier connaissant de «très sérieux problèmes financiers», était lui aussi présent. Il avait fallu l’intervention du chef des gendarmes de Mayenne pour obtenir la libération de l’otage, après trois heures de discussions.

Selon Ouest-France et le Courrier de la Mayenne, le couple avait été mis en examen pour «séquestration avec arme» et placé en détention provisoire. Annie Bell avait été jugée en juin 1995 et condamnée à dix mois de prison ferme assortis de 26 mois de sursis, indique le journal, qui n’a «pas trouvé de trace d’un éventuel appel» dans ses archives.

La candidate RN, âgée de 76 ans, a affirmé à Ouest-France qu’elle ne souhaitait pas s’exprimer sur cette affaire «avant la fin des élections» tandis que le délégué départemental de son parti, Jean-Michel Cadenas, a répondu : «Il n’y a pas de casier judiciaire, donc pas d’affaire.»