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Libération
Union perdante

Résultats des législatives 2024 : dans le Maine-et-Loire, Gilles Bourdouleix rate l’Assemblée

Elections législatives 2024dossier
Avec seulement 34 % des voix, le maire de Cholet, soutenu par l’extrême droite, a été battu par le candidat Ensemble Denis Masséglia qui a obtenu plus de de 65 % des suffrages.
Gille Bourdouleix lors de la campagne des municipales à Cholet, le 13 juin 2020. (Rémy Artiges/Libération)
par Eléna Roney
publié le 7 juillet 2024 à 21h08

Et de trois pour le candidat Renaissance Denis Masséglia, qui ressort victorieux de cette pseudo-triangulaire dans la cinquième circonscription du Maine-et-Loire avec 65,63 %, et qui rempile pour un mandat à l’Assemblée. Les coups bas et les mensonges de Gilles Bourdouleix (34,21 %), soutenu par l’extrême droite, n’auront pas eu raison du député sortant dans cette circonscription centrée autour de la ville de Cholet.

En vue de faciliter son élection, le maire de Cholet avait ainsi écrit lundi dernier à un journaliste de Ouest-France : «Ecœuré par une campagne électorale nauséabonde qui insulte la démocratie et nos concitoyens, j’ai décidé de rentrer chez moi», laissant entendre qu’il se retirait de l’élection. Le même jour, après plusieurs tergiversations, France Moreau, arrivée troisième avec 21,33 % et qualifiée pour le second tour, avait annoncé se retirer afin de faire barrage au maire de Cholet, soutenu par le RN et Eric Ciotti, arrivé en deuxième position en captant 30,54 % des voix. C’est après cette annonce que l’insoumise avait décidé de finalement maintenir sa candidature. Qu’elle ne fut donc pas sa surprise en découvrant mardi soir que le candidat soutenu par le parti d’extrême droite s’était rendu en préfecture quelques minutes avant la fin de dépôt des candidatures mardi soir pour déposer la sienne. La candidate du Nouveau Front populaire avait par la suite affirmé qu’elle n’imprimerait aucun bulletin de vote, et qu’elle soutenait le député sortant, Denis Masséglia, qui a également pu compter sur le soutien de nombreux partis de gauche.

Arrive ensuite le deuxième mensonge du maire de Cholet : le retrait du logo RN et des Républicains à droite – symbole des soutiens à Eric Ciotti – de ses affiches de campagne, pourtant présents lors du premier tour. Ses manœuvres ne lui auront néanmoins pas permis de gagner cette circonscription. C’était la première fois que l’extrême droite arrivait au second tour de ce territoire. Pour rappel, le maire de Cholet avait été condamné en 2014 à 3 000 euros d’amende avec sursis pour apologie de crime contre l’humanité en raison des propos qu’il avait tenu sur les gens du voyage. Il avait déclaré en juillet 2013 : Hitler «n’en a peut-être pas tué assez.»