Des drapeaux de toutes les couleurs, tout ce que la capitale compte de militants de gauche plus ou moins radicaux, et une analyse en commun : l’attaque, dimanche soir à Paris, d’un évènement antifasciste par une vingtaine d’individus armés de tessons de bouteille et d’au moins un couteau, met au jour un continuum entre des groupuscules d’extrême droite violents et le climat soufflé par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à la tête de l’Etat.
Vingt-quatre heures après les faits et l’hospitalisation de deux blessés, un rassemblement s’est tenu ce lundi 17 février à 18 heures devant la gare de l’Est. L’éventail est large : écolos, socialistes, insoumis, toutes les scissions du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), la CGT, Solidaires, Sud… Il y a aussi des membres du conseil municipal de Paris à l’écharpe rouge et bleue, des députés en tricolore, des collectifs antiracistes ou pour la défense des travailleurs immigrés, des drapeaux palestiniens et la main jaune de SOS Racisme : au moins 250 militants se regroupent autour des banderoles des Young Struggle, un mouvement kurde de gauche, qui affiche son slogan sur un drap rouge : «De Paris au Rojava, tous les jeunes sont antifas.»
«Ce n’est pas anodin que ça arrive maintenant»
«Je suis impressionnée, je pensais qu’il allait y avoir dix pelos», admire une dénommée