Les uns ont décidé de faire entendre leurs colères derrière des piquets de grève et lors de rassemblements, pour réclamer de meilleurs salaires et conditions de travail ou défendre les services publics. Le courroux des autres s’exprime davantage à bas bruits, au moment de payer la note à la pompe à essence ou au supermarché. Dans la dernière ligne droite avant les élections législatives, de Marseille à Montreuil (Seine-Saint-Denis), en passant par Millau (Aveyron) et Sèvremoine (Maine-et-Loire), les Françaises et Français se préparent à voter − ou à s’abstenir − portés par quelques espoirs et pas mal d’inquiétudes sur la capacité des futurs députés à répondre aux grands enjeux qui traversent le pays : l’avenir de l’hôpital et de l’éducation nationale, la lutte contre l’inflation, les épineux dossiers du pouvoir d’achat et des retraites…
A Montreuil, des profs mobilisés : «Pap Ndiaye, ce n’est pas non plus Karl Marx»
Ils ne s’y laisseront pas prendre. Les quatre enseignants du collège REP + Lenain-de-Tillemont de Montreuil rient jaune à l’évocation des «tentatives d’hameçonnage» d’Emmanuel Macron. Nomination de Pap Ndiaye à l’Education donnant l’impression d’un virage à 180 degrés, promesse de «revalorisation inconditionnelle»… A l’approche des législatives, le gouvernement a multiplié les appels du pied à une communauté éducative essorée par le premier quinquennat et révoltée par un p