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Mobilisation

Réforme des retraites : les syndicats entrent dans le dur

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Faute de concessions par le gouvernement après une quatrième mobilisation réussie, les syndicats veulent un pays «à l’arrêt» le 7 mars. Mais ne s’entendent pas encore sur le principe d’une grève reconductible.
Les leaders de l'intersyndicale réunis en tête du cortège parisien, samedi. (Stéphane Lagoutte/MYOP pour Libération)
publié le 12 février 2023 à 17h41

Droit dans leurs bottes, mais avec pédagogie. Au lendemain des manifestations de samedi, qui ont vu près d’un million de personnes prendre la rue à travers la France, le gouvernement et la majorité semblent moins prêts que jamais à transiger sur le cœur de leur projet : le report de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite. «On demande des efforts à des millions de Français, nous devons expliquer pourquoi, a maintenu Aurore Bergé, présidente des députés Renaissance à l’Assemblée nationale, dans le Journal du dimanche. Il ne faut jamais couper le fil du dialogue et continuer à démontrer la nécessité de la réforme.»

Sur France 3, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a jugé que le gouvernement a déjà suffisamment modifié son texte. «La réforme que je porte à l’Assemblée n’est pas la même [qu’]il y a quatre ou cinq mois […] Nous étions sur une réforme à 65 ans, nous sommes revenus à 64 ans. La réforme que nous portons intègre des dispositions sur les carrières longues, sur la retraite minimum, sur l’emploi des seniors.» Et de conclure sur le constat d’un «désaccord insurmontable» sur l’âge légal de 64 ans. Commentaire agacé du secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, interrogé au même moment sur RTL : «J’entends encore dire “il faut qu’on explique”, il faut arrêter de prendre les gens pour des idiots. […] C’est pas une question d’explication, c’est une question d’opposition.»

Seul Olivier Véran, por