Avec le sens de la médiatisation qui caractérise sa campagne depuis maintenant sept mois, Marion Maréchal s’est rendue mercredi 27 mars à Dijon pour un déplacement sans presse dont personne, par conséquent, n’aura parlé, hormis l’antenne locale de France Bleu. Au même moment, plusieurs articles paraissaient, à la suite d’un premier écho dans le Point, faisant état des relations déplorables entre la tête de liste aux européennes et le président de Reconquête, Eric Zemmour, en plein désaccord sur la stratégie à adopter pour se tirer du marasme sondagier où le parti d’extrême droite semble condamné à croupir. Bilan de la semaine : la virée bourguignonne de la petite-fille de Jean-Marie Le Pen, consacrée au trafic de drogue, s’est vue passer à l’as au profit de l’étalage des dissensions entre les deux têtes de pont. «On ne parle de ça que parce que nous n’avons pas d’autre actualité…» soupire un cadre du mouvement qui y voit l’un des nombreux symptômes de ce qui va mal dans la campagne de sa championne. Cantonnée aux alentours de 6% dans les enquêtes d’opinion, Maréchal doute et cherche un responsable. C’est du moins ce dont est persuadé l’entourage d’Eric Zemmour, qui soupçonne fortement les proches de la candidate d’alimenter la presse en critiques sur l’attitude de l’ex-
Marasme
Rififi à Reconquête : rien ne va plus entre Marion Maréchal et Eric Zemmour
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Elections européennes 2024 dossier
La tête de liste Reconquête aux élections européennes, Marion Maréchal, et le président du parti, Eric Zemmour, au Salon de l'agriculture, le 29 février. (Kiran Ridley/AFP)
par Nicolas Massol
publié le 29 mars 2024 à 16h45
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