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RN : au Parlement européen, la fronde des ultra-marinistes contre les «constructifs»

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Fait rarissime : une dizaine d’élus frontistes à Bruxelles ont refusé de suivre la consigne de vote, nouveau symptôme d’une fracture entre les tenants d’un souverainisme strict et d’autres désireux de peser dans le jeu parlementaire.

Au Parlement européen à Strasbourg, le 8 octobre. (Frederick Florin/AFP)
Publié le 10/10/2025 à 10h30

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Quand le chat n’est pas là, les souris dansent. Et le chat n’est pas souvent dans les couloirs du Parlement européen, ces derniers temps, trop occupé à préparer la sortie de son prochain livre ou à se choisir une circonscription imperdable en cas de dissolution. En l’absence de Jordan Bardella, donc, mardi à la plénière de Strasbourg, une partie de la pourtant très disciplinée délégation française du Rassemblement national s’est sentie autorisée à mener une véritable fronde…

L’objet était un texte facilitant la suppression du droit de voyager sans visa vers l’Union européenne pour des pays présentant des risques pour la sécurité ou les droits humains (ce qui permet de restreindre la libre circulation des personnes, une mélodie douce aux oreilles de l’extrême droite). La consigne de vote était claire : pour. Sauf que, selon les informations de Libé, pas moins de neuf eurodéputés ont refusé de prendre part au scrutin. Mais ils ont bien participé aux suivants, qui ont eu lieu presque immédiatement après. «Les votes se suivent très vite, il n’y a pas le temps de sortir de la salle entre deux, c’était bien fait exprès», confirme une source frontiste.

«Terrorrisés»

D’autant que les réfractaires ne sont pas exactement des