De lui, son copain Philippe Vardon, élu à ses côtés à la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, estime que «c’est sans doute le plus militant des technos et le plus techno des militants du Rassemblement national». Franck Allisio a le genre de profil qui va bien avec les faux plafonds aseptisés du nouveau siège du parti d’extrême droite, dans le XVIe arrondissement de Paris : quadragénaire poli, issu des rangs de l’UMP, expérience en cabinet ministériel, propre sur lui pour les plateaux télés. Avec cela, jamais un mot plus haut que l’autre, docile avec la chefferie lepéniste et gardant des contacts avec ses anciens amis de droite.
Terreau favorable à l’extrême droite
Ces qualités lui ont valu la place de responsable des argumentaires au sein de l’équipe de campagne de Marine Le Pen. Mais n’augurent pas automatiquement d’un succès sur le terrain, dans la 12e circonscription des Bouches-du-Rhône, où Allisio a été parachuté pour les législatives. «Marine m’a dit : je n’ai pas envie de faire un parachutage parisien, vas-y», raconte Allisio, candidat malheureux en 2017 dans les XIe et XIIe arrondissements de Marseille (1ère circonscription des Bouches-du-Rhôn