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Interview

Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe d’EE-LV: «La gauche est en plein effondrement moral et électoral»

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Pour l’écologiste, Emmanuel Macron n’a pas tenu ses promesses de justice sociale et environnementale. Elle invite à changer de paradigme en votant Yannick Jadot.
Visite d'Anne Hidalgo à Lille, le 6 février. A gauche, la maire de la ville, Martine Aubry. (Hugo Clarence Janody/Hans Lucas pour Libération)
publié le 20 février 2022 à 23h33

Secrétaire nationale adjointe d’Europe Ecologie-les Verts (EELV), Sandra Regol estime que voter Macron, pour un électeur de gauche, c’est oublier les valeurs sociales et écologistes.

Que dites-vous à des électeurs de gauche tentés ou retentés par le vote Macron dès le premier tour ?

Que soigner le mal par le mal ne fonctionne pas. Je comprends en partie leur désarroi : il y a une rupture entre les valeurs de gauche et la réalité des politiques mises en place. Qu’on prenne la loi dite travail ou la déchéance de nationalité, il y a malheureusement une filiation entre la politique de l’ancien gouvernement et celui-ci, une filiation qui a fait des victimes. Mais voter pour la quintessence de l’oubli des valeurs – Macron a été élu sur la promesse de sortir des logiques droite-gauche pour rentrer dans celle de la technocratie – n’est pas la solution. Pour l’écologiste que je suis, la solution c’est le changement de paradigme pour enfin retrouver les valeurs : sortir du combat «social contre environnement» pour entrer dans celui de la justice sociale et environnementale. En un mot, c’est le vote écologiste.

N’est-ce pas un échec de votre famille politique que de ne pas convaincre ces personnes de voter sans hésiter pour vous ?

Il me semble au contraire que nous avons convaincu : l’urge