Pour figurer en finale de la présidentielle, ce qui serait une première, Jean-Luc Mélenchon est confronté à une double équation. Premier enjeu, amplifier encore dans la dernière ligne droite, c’est-à-dire maintenant, la dynamique dont il semble profiter depuis plusieurs semaines. Certains sondages le créditent de 13-14 % des suffrages et la plupart des études font désormais de lui le troisième homme du scrutin. L’intéressé affirme qu’il est «dans la marge d’erreur» pour la qualification, mais pour l’instant le compte n’y est pas. Et s’il remonte au classement, c’est d’abord parce que deux de ses adversaires, Eric Zemmour et Valérie Pécresse, marquent de plus en plus le pas. Or cela va aussi en la faveur de Marine Le Pen (16% à 18 %) qui, dans une logique de vases communicants, profite elle, plus directement de la mauvaise séquence de son challenger d’extrême droite.
Gauche
Appel au retrait de Zemmour
Si l’insoumis n’a pas toutes les cartes en main, il a bel et bien installé l’idée que sa présence au second tour est crédible. A une vingtaine de jours du vote, entre Mélenchon et Le Pen, candidats l’un comme l’autre pour la troisième fois, le match pour la deuxième place est clairement sur la table. Pour mobiliser, chaque camp joue la carte du «vote utile». Côté insoumis, on parle de «vote efficace» à gauche pour faire barrage à une