Si la droite française est «la plus bête du monde», selon le mot de Guy Mollet, président du Conseil socialiste sous la IVe République, la droite parisienne n’est pas loin d’être la plus stupide de France. En témoigne l’obstination avec laquelle, depuis près de trente ans, ses têtes de pont s’entre-massacrent et déroulent ainsi le tapis rouge à une gauche qui règne depuis sur la capitale en regardant tranquillement voler les sagaies. «Ce n’est pas la gauche qui gagné, c’est la droite qui a perdu», se lamentait, en 2001, Laurent Dominati, député des premiers arrondissements de la ville, au terme de la boucherie fratricide entre Philippe Seguin, le candidat officiel du RPR et Jean Tibéri, le maire sortant, qui permit la victoire du peu notoire Bertrand Delanoë, chef de file des socialistes parisiens. Depuis, la mécanique est rodée : la gauche peut dévisser au national, comme en 2001, ou en 2014, elle sait pouvoir compter sur la droite pour l’aider à conserver la ville lumière. Dix ans plus tard,
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«Soit tu tues, soit tu es mort» : Paris, éternel champ de bataille pour la droite française
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Les LR Rachida Dati, alors garde des Sceaux, et Michel Barnier, alors ministre de l'Agriculture, dans le même camp pour les élections européennes de 2009. (Laurent Troude/Libération)
par Nicolas Massol
publié le 29 juillet 2025 à 16h50
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