Après la victoire en Suède d’une large coalition allant de la droite libérale à l’extrême droite, le 11 septembre, une autre alliance du même genre devrait l’emporter en Italie, dimanche prochain et faire entrer au gouvernement deux formations nationales-populistes, la Ligue du Nord (Lega) et Fratelli d’Italia. De notre côté des Alpes, le Rassemblement national et Reconquête observent avec d’autant plus de gourmandise cette montée de sève que chacun voit comme un présage de sa propre accession au pouvoir.
«C’est le grand retour des nations», s’est félicitée Marine Le Pen au Cap d’Agde (Hérault), où elle faisait sa rentrée politique ce week-end. Pour l’ex-finaliste de la présidentielle, ces succès électoraux viennent valider son analyse, déjà ancienne, d’un clivage entre «mondialistes» et «patriotes», censé réorganiser la vie politique sur les ruines de l’ancien affrontement entre la droite et la gauche. Partout dans le monde et singulièrement en Europe, le vent serait en train de tourner en faveur des forces nationalistes. «Même aux Etats-Unis qui sont le cœur du mondiali