Si rien ne va plus dans la politique étrangère de la France, c’est, selon Marine Le Pen, la faute à son manque de constance. Celle-ci «est en effet la troisième vertu cardinale de la diplomatie que je défends», a déclamé la députée du Rassemblement national lundi 23 octobre, lors du débat sur le Proche-Orient organisé à l’Assemblée. Et Marine Le Pen de montrer l’exemple… en se contredisant à moins de dix jours d’intervalle. «Le déplacement de populations vers le Sinaï [situé en Egypte, ndlr] ou le Néguev ne fera qu’attiser la haine des populations déplacées en retour et déstabilisera l’Egypte, voire la Jordanie», a-t-elle prophétisé à la tribune. Le 10 octobre, sur Europe 1, elle préconisait l’exact contraire : «Ne faut-il pas que la communauté internationale demande à l’Egypte, de faire un asiliat (sic) pour permettre à la population palestinienne d’évacuer Gaza ?»
La même position a d’ailleurs été défendue le 18 octobre au Parlement européen, par Jordan Bardella, qui a appelé «de ses vœux une répartition régionale de tous les réfugiés palestiniens», dans un amendement à la résolution portant sur «les attaques terroristes du Hamas».
«Les déclarations de Jordan prévalent»
Ce n’est pas la première fois, depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, que le parti d’extrême droite fait la démonstration de son inconstance. Le 12 octobre, sur LCI, le président du RN se dit «favorable à ce qu’on gèle aujourd’hui tout argent public, tout financement public, que ce