Depuis le Festival d’Avignon, le metteur en scène, directeur de la Schaubühne de Berlin, revient sur la surprise de la victoire de la gauche aux législatives, l’expérience allemande des gouvernements minoritaires, et l’espoir d’un reflux du populisme d’extrême droite en Europe.
Quel est l’état d’esprit à Avignon ?
La menace de l’extrême droite pesait lourdement sur le Festival, qui avait organisé, le 4 juillet, une nuit de réflexion et de mobilisation contre le Rassemblement national. Comme d’autres, je me suis même posé la question, à un moment donné, de savoir si j’allais continuer à montrer des spectacles en France sous un gouvernement d’extrême droite. Hier soir [dimanche 7 juillet, ndlr], j’ai fait exprès de ne pas aller au théâtre car je pensais que ça allait être la dépression totale. Au bout du compte,