Pour avoir lui-même trahi François Hollande, Emmanuel Macron n’est pas dupe des fidélités affichées. Il appelle ce petit théâtre «la vie des bêtes». A l’aube de son second mandat, le chef de l’Etat réunit le bestiaire macroniste pour un dîner dans les jardins de l’Elysée à l’été 2022. Autour de la table, chacun se verrait bien en chef de meute en 2027 : la Première ministre Elisabeth Borne, la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, les ministres Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Gabriel Attal, la patronne du groupe à l’Assemblée, Aurore Bergé. Macron le sait et aborde de lui-même cet inévitable «temps des ambitions». Il leur demande de rester unis en attendant : «Le moment venu, je m’engagerai», promet-il.
Imaginait-il que la guerre de succession mettrait moins de trois ans à commencer ? Pour hériter de quoi, d’ailleurs ? D’un «macronisme» dont la porte-parole LR du gouvernement,