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Nu-propriété

«Un village coupé en deux» : dans le Médoc, tempête politique sur un «coin de paradis» naturiste

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Une féroce bataille juridique et politique oppose la maire de Grayan-et-l’Hôpital aux habitués d’Euronat, l’un des plus grands sites naturistes de France. En ligne de mire, l’élection municipale qui se tient les 21 et 28 janvier, après qu’une partie du conseil municipal a démissionné.
Le poste de secours de la plage de Grayan-et-l'Hopital, le 25 juin 2018. (Nicolas Tucat/AFP)
par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux
publié le 19 janvier 2024 à 6h23

Florence Legrand l’assure et le garantit : elle n’a «rien contre le naturisme». Comment le pourrait-elle quand la commune de Grayan-et-l’Hôpital (Gironde), dont elle est maire depuis 2020, accueille l’un des plus grands villages naturistes de France ? Avec 9 000 vacanciers revendiqués à la belle saison, le site Euronat, installé depuis 1975 sur 335 hectares de pinède, est une institution, et un moteur économique pour ce village littoral de 1 500 habitants.

Ces derniers mois, pourtant, Grayan-et-l’Hôpital a des airs de cocotte-minute géante. C’est dans une ambiance électrique que la commune se prépare à son élection municipale, les 21 et 28 janvier, consécutive aux démissions en cascade d’une large partie du conseil municipal. Six élus, dont trois anciens membres de la majorité, ont claqué la porte en fustigeant «le management vertical» de la maire sans étiquette. Leurs remplaçants potentiels ont annoncé qu’ils ne siégeraient pas. Parmi les sujets de tension figure notamment Euronat, dont quelques centaines d’aficionados par ailleurs étrangers à la commune se sont passionnément investis dans la campagne.

Les «méthodes de bulldozer» de la maire

La raison ? S’appuyant sur un rapport qu’elle