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Interview

«Une stratégie efficace des triangulaires implique le retrait des candidats arrivés deuxièmes là où le RN est arrivé troisième»

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Le politologue Martial Foucault analyse l’impact des appels au vote et les nouvelles configurations électorales. Il constate une méfiance croissante envers les consignes nationales et recommande des stratégies de désistement ciblées dans les triangulaires où le RN se positionne en troisième place.
Dans un bureau de vote à Paris, le 30 juin 2024. (Denis Allard/Libération)
par Jeanne Badaroux
publié le 2 juillet 2024 à 14h53

Alors que la clôture du dépôt des candidatures pour le second tour des législatives se rapproche (ce mardi soir à 18 heures), Martial Foucault, politologue et directeur du Cevipof, analyse l’impact des appels au vote et les nouvelles configurations électorales. Il constate une méfiance croissante envers les consignes nationales et recommande des stratégies de désistement ciblées dans les triangulaires où le Rassemblement national se positionne en troisième place.

L’appel au vote en faveur d’un parti a-t-il toujours un impact dans le contexte actuel des triangulaires ?

L’examen de l’histoire des élections nationales révèle que les appels à voter contre l’extrême droite, le Front national puis le Rassemblement national, ont eu un impact significatif, accentué depuis les 80 triangulaires de 1997, qui ont marqué l’émergence du front républicain. En général, les consignes émanant du président de la République, du Premier ministre ou des responsables de partis comme le PS ou La France insoumise peuvent être perçues comme infantilisantes à une époque où la méfiance envers la parole publique est répandue. Toutefois, leur impact peut être tangible lorsqu’elles sont relayées localement par des acteurs politiques ou associatifs, influençant ainsi les résultats élector