Alors que la clôture du dépôt des candidatures pour le second tour des législatives se rapproche (ce mardi soir à 18 heures), Martial Foucault, politologue et directeur du Cevipof, analyse l’impact des appels au vote et les nouvelles configurations électorales. Il constate une méfiance croissante envers les consignes nationales et recommande des stratégies de désistement ciblées dans les triangulaires où le Rassemblement national se positionne en troisième place.
L’appel au vote en faveur d’un parti a-t-il toujours un impact dans le contexte actuel des triangulaires ?
L’examen de l’histoire des élections nationales révèle que les appels à voter contre l’extrême droite, le Front national puis le Rassemblement national, ont eu un impact significatif, accentué depuis les 80 triangulaires de 1997, qui ont marqué l’émergence du front républicain. En général, les consignes émanant du président de la République, du Premier ministre ou des responsables de partis comme le PS ou La France insoumise peuvent être perçues comme infantilisantes à une époque où la méfiance envers la parole publique est répandue. Toutefois, leur impact peut être tangible lorsqu’elles sont relayées localement par des acteurs politiques ou associatifs, influençant ainsi les résultats élector