Qui craint l’autre ? Les partisans d’Emmanuel Macron et de Valérie Pécresse échangent depuis lundi quolibets et coups de menton, à l’approche d’une longue intervention du chef de l’Etat, mercredi soir sur TF1. L’initiative a scandalisé à double titre la candidate du parti Les Républicains : d’abord, parce qu’elle faisait concurrence à son propre passage sur BFM TV, prévu au même moment et finalement reporté ; ensuite, parce qu’elle refléterait l’hypocrisie d’un président en campagne sans le dire, dont les faits et gestes seraient au fond ceux d’un candidat. A ceci près que son temps de parole ne serait pas soumis au même décompte que ses concurrents déclarés.
Lundi, la candidate a donc annoncé avoir saisi le CSA pour qu’il rétablisse «l‘égalité des temps de parole et le fair-play démocratique». Car «on ne peut pas avoir un président candidat qui se fait ouvrir les chaînes de télévision à la demande et pendant des heures fait sa campagne, alors que ses adversaires doivent se contenter de cinq minutes de duplex pour lui répondre», a estimé Valérie Pécresse lors d’un déplacement à Calais.
Coup double pour la candidate LR
La présidente d’Ile-de-France s’est aussitôt attiré un tir de barrage de la part du camp Macron. Jusqu’à nouvel ordre, «on ne dé