S’il est vrai que la droite est une famille, là sera sa maison. De Valérie Pécresse, qui s’est embarquée en ce début d’année dans la polémique sur le drapeau européen sous l’Arc de triomphe et inaugure mardi ses locaux de campagne à Paris, on a dit qu’elle était «à l’intersection» des courants de son camp. En bientôt vingt-cinq ans de politique, la candidate de Les Républicains à la présidentielle a servi plus d’un patron, de Chirac à Juppé en passant par Sarkozy et Fillon. Elle a aussi montré plusieurs facettes. Conservatrice puis «moderne», chiraquienne mais libérale, hostile aux «nostalgies» mais chantre de nos «racines chrétiennes», la gagnante de la primaire LR était peut-être la mieux placée pour faire la synthèse des droites.
Pour ses adversaires, c’est aussi une occasion d’attaquer sur plusieurs fronts. Retenant un aspect ou l’autre de son parcours, les uns font d’elle un variant du macronisme, les autres la tenante d’une ligne dure, plus proche de François Fillon que du chef de l’Etat. Elle dit, elle, y voir une force : «J’ai cette capacité à rassembler autour de moi toutes les sensibilités […]. Je suis au barycentre de la droite et c’est pour ça que je pense que je peux battre Emmanuel Macron», estimait-elle avant sa victoire. Reste quator