C’est une tradition qui perdure depuis le général de Gaulle : les vœux aux français du 31 décembre à la télévision. Chaque président de la République doit se livrer à cet exercice plus ou moins solennel ou réussi, sans oublier évidemment de faire de la politique. Depuis 2017, Emmanuel Macron ne déroge pas à cette règle. Son discours évoluant au gré de l’actualité, des gilets jaunes à la crise sanitaire, le Président a su jouer de mises en scène et des tonalités de voix différentes pour apparaître tantôt en « réformateur » se voulant inflexible ou, comme plusieurs de ses prédécesseurs l’ont tenté avant lui, en « Président-capitaine » face à la crise. Retour sur ses quatre précédentes allocutions de la Saint-Sylvestre.
2017 : Macron marche sur l’eau
Après avoir fait voler en éclats le système politique français quelques mois plus tôt, le nouveau président de la République affiche une mine satisfaite. Attendu au tournant sur sa façon d’aborder ce rituel des vœux de fin d’année, le chantre du «nouveau monde» surprend par une posture et mise en scène sobre et respectueuse des traditions de la Ve République.
Sur un ton voulu gaullien, Emmanuel Macron cherche à rassembler les Français en adressant «une pensée fraternelle» à ceux qui se sentent abandonnés : «Je veux leur dire qu’ils appartiennent à une grande nation et que les mille fils tendus qui