Le boudage des urnes était redouté, il a bien eu lieu. Plus d’un quart des électeurs (26,31%) n’ont pas voté dimanche lors du premier tour de l’élection présidentielle, selon les chiffres publiés par le ministère de l’Intérieur. Une abstention record au premier tour depuis 2002 (28,4 %) qui interroge sur les causes de cette absence de mobilisation lors des scrutins successifs. Comment lutter contre l’abstention ? En Europe, les stratégies varient d’un pays à un autre. Libération fait un tour d’horizon de ces dispositifs.
Le vote obligatoire, comme en Belgique
Alors qu’il n’a jamais été obligatoire en France, la Belgique fait du vote un devoir citoyen depuis presque 130 ans. Concrètement, si un électeur belge ne vote pas, il s’expose à une amende de 25 à 50 euros, un montant porté de 50 à 125 euros en cas de récidive. Et dans le cas où l’électeur ne se présente pas à quatre reprises dans un délai de quinze années, il est même rayé des listes électorales pour dix ans. Dans les faits, les abstentionnistes sont toutefois rarement poursuivis, la justice belge estimant avoir d’autres priorités.
Pour autant, les résultats sont là : la participation électorale avoisine les 90% en Belgique, et ce, peu importe le scrutin. A titre de comparaison, lors des élections européenn