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Analyse

Voyage de Bardella et Maréchal : le pacte des extrêmes droites française et israélienne

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Gaza, l'engrenagedossier
Tout à leur obsession de se laver du stigmate antisémite, les nationalistes européens s’interdisent la moindre critique du régime israélien, pour le plus grand bénéfice de son très contesté gouvernement.
Devant la photo d'une victime du 7 Octobre, Jordan Bardella se tient au côté du ministre israélien des Affaires de la diaspora, Amichai Chikli, au mémorial des victimes et des otages des attaques, sur le site du festival de musique Supernova près du kibboutz Re'im, frontalier de la bande de Gaza, le 26 mars 2025. (Jack Guez/Reuters)
publié le 26 mars 2025 à 18h00

Beaucoup de raisons permettent d’expliquer l’invitation de Jordan Bardella et de Marion Maréchal à une conférence sur l’antisémitisme en Israël mercredi 26 et jeudi 27 mars. L’affinité politique, d’abord, entre le gouvernement d’extrême droite israélien et les deux députés européens dont les groupes respectifs, celui des Patriotes pour l’Europe et des Conservateurs et réformistes européens, sont associés chacun avec le parti du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le Likoud. L’idéologie qui la sous-tend, aussi, nourrie par la théorie identitaire du choc des civilisations, qui voit dans l’Etat hébreu la pointe avancée de l’Occident, menacée par un islam et des musulmans avec lesquels on ne saurait cohabiter qu’à dose homéopathique.

Cette vision du monde raciste ou, a minima, ethno-différencialiste, prend prétexte des attentats islamistes pour avancer son propre agen