Vrai bougé politique du gouvernement sur le sujet de la taxation des superprofits… ou pure manœuvre politicienne destinée à parasiter le grand week-end de rentrée des gauches ? On pencherait plutôt pour la deuxième hypothèse. Samedi, dans une interview du Parisien, Elisabeth Borne affirmait que désormais elle ne «ferme pas la porte» à l’instauration d’une dîme sur les milliards d’euros de bénéfices réalisés par les multinationales en temps de crise. Ou comment donner de la voix sur un sujet où on ne l’attendait plus : la question de la contribution des entreprises à l’effort de solidarité nationale en faveur du pouvoir d’achat des ménages, durement frappés par l’inflation, et celle de leur participation plus active au financement des actions à mener pour lutter contre le réchauffement climatique. Deux sujets évacués jusqu’ici par la majorité présidentielle au motif que ce n’est pas le moment de pénaliser la compétitivité des «entreprises qui réussissent».
Sujet brûlant
«Personne ne comprendrait que les entreprises dégagent des profits exceptionnels alors même que les Français peuvent être inquiets pour leur pouvoir d’acha