Des émeutes racistes ? Non, une «révolte patriote». Fidèle à son habitude d’activisme en ligne, l’extrême droite française s’est emparée des violences anti-immigration qui secouent le Royaume-Uni suite à un fait divers tragique, pour nourrir sa propagande et son récit d’une guerre raciale qui viendrait – ou qui serait déjà là, larvée. Influenceurs et groupuscules radicaux multiplient les posts sur les réseaux sociaux ou les actions plus concrètes récupérant ce «réveil» des «vrais» Anglais. Comprendre… les blancs. Un renversement sémantique qui vise à faire des émeutiers qui cassent et agressent des passants simplement parce qu’ils sont racisés (parfois au cri de «tuez-les, tuez-les !») de pseudos résistants qui se battent pour le salut de leur «civilisation», leur «race».
Retour sur les faits. Le 29 juillet, un jeune homme gallois de 17 ans dont les parents sont d’origine rwandaise attaque au couteau une école de danse de la ville de Southport, non loin de Liverpool dans le nord-ouest de l’Angleterre. Trois enfants de 6, 7 et 9 ans sont tué