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Etre du bon côté de l’histoire… Telle est l’obsession légitime de la France toujours traumatisée par sa faillite morale, stratégique et politique de la fin des années 30. L’historien Marc Bloch et le général de Gaulle sont devenus – et c’est heureux – les référents des dirigeants français dans le tragique de l’histoire en cours. Il s’agit donc de se référer aux grands principes qui ont guidé ceux qui, en 1940, ont été du bon côté de l’histoire. Des générations de responsables politiques ont été et restent tétanisées à l’idée de rééditer l’erreur désastreuse des élites aveugles, pusillanimes et capitulardes d’avant-guerre.
Evocation provocatrice
Cette angoisse est salutaire et doit continuer à servir de boussole. La boussole qui indique le Nord de la démocratie et de la liberté. Une boussole qui n’indique pas la direction de la paix ou de la guerre mais l’attitude face à telle paix ou telle guerre. Une boussole, aujourd’hui, qui indique la paix en Palestine et la guerre en Ukraine. Après des atermoiements, des retards, après avoir cru qu’il pouvait lui-même peser sur le cours de l’histoire en continuant trop longtemps à entretenir des relations personnelles et téléphoniques avec un Vladimir Poutine qui lui mentait éhontément ; après avoir pensé pouvoir convaincre Benyamin Nétanyahou de ne pas tapisser d