«Exceptionnelle», oui, mais «limitée». Emmanuel Macron a nuancé, ce mercredi 2 octobre, l’idée d’une taxation pour les grandes entreprises, au lendemain de la déclaration de politique générale de son Premier ministre, Michel Barnier. En déplacement à Berlin pour un forum sur l’avenir de l’Europe, il a estimé qu’une «taxation exceptionnelle sur les sociétés» était «bien comprise par les grandes entreprises», mais qu’elle devait être «limitée». Face aux finances publiques dégradées de la France, «la solution ne doit pas être un ajustement de court terme en coupant des dépenses sociales […] ni surtaxer car nous n’avons pas de grandes marges de manœuvre fiscales», a affirmé le chef de l’Etat.
Michel Barnier a rappelé, ce mardi 1er octobre, lors de son discours face aux députés de l’Assemblée nationale que la situation des comptes de la France nécessiterait «un effort limité dans le temps qui devra être partagé, dans une exigence de justice fiscale». Notamment par le biais d’une participation des «grandes entreprises qui réalisent des profits importants», ainsi qu’«une contribution exceptionnelle aux Français les plus fortunés». En approuvant à demi-mot cette idée, Emmanuel Macron va à l’encontre de son propre dogme : ne pas augmenter les impôts.
Après la déclaration de politique générale de son successeur, Gabriel Attal, nouveau chef de file des députés macronistes, avait à nouveau martelé ne pas vouloir «plus d’impôts» en France, mais plutôt «moins de dépenses». Pour lui, «augmenter les impôts de nos entreprises cela peut en affaiblir beaucoup», voire augmenter le chômage en France.