La grande débâcle. Sorti du chapeau présidentiel, le «grand débat» prévu ce samedi au Salon de l’agriculture, a été remballé vendredi soir, à quelques heures de l’inauguration du raout annuel porte de Versailles. «Les syndicats agricoles […] avaient voulu un débat ouvert. Ils en demandent aujourd’hui l’annulation. Dont acte», réplique, sur X (anciennement Twitter), Emmanuel Macron, amer, précisant qu’il ouvrira bien l’événement samedi matin, après un petit-déjeuner à huis clos avec les syndicats, puis ira «au contact de tous ceux qui veulent échanger». Pensé comme le point d’orgue de sa visite, ce débat était censé mettre à plat les colères sur l’un des «rings» d’exposition du Salon. Il avait, au contraire, embrasé un monde agricole déjà à cran. Invitations lancées en catastrophe, mouvement écolo radical les Soulèvements de la Terre (SLT) un temps annoncé parmi les participants, boycotts en cascade : rien n’allait dans les préparatifs de cet énième bidule imaginé pour désamorcer les tensions, en plein regain de mobilisation des agriculteurs.
Editorial
Voyant monter le risque que son déplacement au Salon soit chahuté, le Président pensait avoir trouvé la martingale. Un débat avec toutes les parties prenantes, des producteurs à l’industrie agroalimentaire, de la grande