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Récit

Emmanuel Macron et l’écologie, six ans à chercher sa ligne verte

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A l'heure de la transition écologiquedossier
Depuis 2017, le chef de l’Etat n’a cessé d’être critiqué pour son «inaction climatique». Celui qui admet que la pensée écologiste est le sujet sur lequel il s’est «le plus transformé intellectuellement» doit enfin donner son cap pour la planification.
Emmanuel Macron, avec sa phrase empruntée à Donald Trump, à l'événement «Tech for Planet» au campus de la Station F avant le One Planet Summit à Paris, le 11 décembre 2017. (Philippe Wojazer/REUTERS)
publié le 24 septembre 2023 à 19h49

Le discours d’un choix. Ce lundi, depuis l’Elysée, à l’issue d’un conseil de planification qui réunira la Première ministre et une partie du gouvernement, Emmanuel Macron doit esquisser le chemin de la neutralité carbone. Après avoir d’abord cogité sur un déplacement en Ile-de-France, son entourage vante un «moment solennel d’endossement du plan» censé permettre à la France de réduire, d’ici à 2030, de 55% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à 1990. Comment le raconter ? Dans son interview à TF1 et France 2 dimanche soir, le Président a amorcé une réponse : «C’est le défi de l’ambition juste. Je suis convaincu que nous avons un chemin qui est l’écologie à la Française». En bref, «ni l’abandon» de nos engagements «ni la cure, qui consiste à dire que ça va être un massacre» : «Une écologie de progrès.» A quoi ressembleront nos trajets, nos logements, nos usines, notre assiette, transformés par l’impératif de lutter contre le changement climatique ? En fixant des objectifs par secteurs, le chef du secrétariat général à la planification écologique, Antoine Pellion, a méticuleusement accordé le piano. En charge de cette planification, Elisabeth Borne, qui a présenté les travaux aux chefs de partis et au Conseil national de la refondation, a posé la