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Le billet de Thomas Legrand

Emmanuel Macron et son nouveau «rien à foutre de la gauche»

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Il fut un temps où, pour contrer le RN, le chef de l’Etat en appelait aux électeurs progressistes. Aujourd’hui pour contrer l’extrême droite, il mène tout simplement une politique de droite.
Emmanuel Macron et Rachida Dati à la rencontre des jeunes des communes de Clichy et Montfermeil, en Ile-de-France, ce jeudi 18 janvier. (Albert Facelly/Libération)
publié le 19 janvier 2024 à 8h25

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Il fut un temps où Emmanuel Macron prenait bien soin de parler et d’envoyer des signes à la partie, non négligeable, de l’électorat de gauche, sans laquelle il n’aurait pas été élu, puis réélu. Ce temps est révolu. Son équipe, son vocabulaire, ses référents symboliques et surtout ses réformes annoncées sont de droite, sans ambages, sans plus de soucis d’équilibre. Emmanuel Macron ne s’adresse plus à la gauche, même lorsqu’il s’agit de dénoncer le Rassemblement national et Marine Le Pen.

«C’était mieux avant»

Là, le reproche mis en avant est de l’ordre de «l’irresponsabilité économique» ou du doute sur les compétences de la cheffe du parti d’extrême droite, plus jamais sur son racisme ou son illibéralisme. Emmanuel Macron a – tout au plus – précisé lors de sa conférence de presse que sa politique migratoire était plus vertueuse que celle proposée par le RN puisque, lui, ne voulait pas réviser la Constitution à ce propos. Une position bien frag