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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Emmanuel Macron, le Conseil constitutionnel n’est pas votre roue de secours

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En reportant sur cette instance la charge d’amender la loi immigration, le chef de l’Etat fragilise encore davantage la séparation des pouvoirs et la confiance dans les institutions.
Les membres du Conseil constitutionnel sont chargés d’examiner la validité de la loi immigration et devraient se prononcer le 25 janvier. (Christian Hartmann/REUTERS)
publié le 9 janvier 2024 à 12h36

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Plus déterminant pour qualifier la gouvernance sous l’ère Macron que la personnalité du nouveau Premier ministre qui, contrairement à ce que dit de la Constitution, ne sera pas le chef d’une majorité, plus important, donc, que ce casting gouvernemental, sont les mots prononcés lundi 8 janvier par Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel. Des mots inédits, qui auraient dû attirer l’attention des responsables de tous bords et des commentateurs politiques de toutes antennes.

Plus haute juridiction française, le Conseil constitutionnel est chargé de vérifier la conformité des lois ordinaires à la loi fondamentale. Son président, par fonction, est tenu dans son expression publique à une stricte neutralité politique et une réserve scrupuleuse. Lundi, il a pourtant cru devoir, lors de la cérémonie des vœux au Conseil constitutionnel, donner une sévère leçon de droit au président de la République.

Une défausse politique

Il s’exprimait à propos de la loi immigration