«Le maître du temps, c’est le virus malheureusement. Nous sommes en train de le vivre.» Cette phrase lâchée lundi par Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse à Montauban (Tarn-et-Garonne), entre deux annonces peu réjouissantes – la suspension temporaire «par précaution» du vaccin d’AstraZeneca et la confirmation qu’il faudrait prendre de «nouvelles décisions dans les jours qui viennent» – en dit long sur l’aveu d’impuissance d’un président de la République qui pourrait, mercredi matin, après un conseil de défense, décider d’un reconfinement le week-end en Ile-de-France. C’est «une piste forte», estime l’un de ses participants réguliers.
On ne l’a jamais entendu désigner un autre «maître du temps» que lui. En octobre 2016, alors qu’on le pressait de savoir s’il serait candidat à la présidentielle, le voilà qui rétorquait : «Je n’ai pas besoin de céder à la pression journalistique. Je suis le maître des horloges.» Dans un livre publié pendant la campagne, Macron par Macron (éditions de l’Aube), il disait aussi : «Nous sommes tombés dans le gouvernement de l’anecdote et du fait divers. Or nous devons rester maîtres de nos propres horloges, de nos propres principes et ne pas en déroger.» Entre les deux tours, alors que