(Ce mezzé est un extrait de Chez Pol, notre newsletter politique quotidienne réservée aux abonnés)
Astuce
Comme pour tout scrutin local où les logos nationaux peuvent être plus encombrants qu’autre chose, le mot d’ordre officieux le plus partagé entre les prétendants aux régionales devrait être un bon vieux «mon parti, c’est ma région». Y compris pour la macronie, dont peu de champions afficheront une étiquette «majorité présidentielle» jugée peu porteuse. «Nous sommes comme les oisillons qui doivent apprendre à sauter du nid. On doit voler de nos propres ailes», illustre le poète Bruno Bonnell, tête de liste LREM en Auvergne-Rhône-Alpes, dans le Figaro. Ce qui, comme le détaille ce marcheur pur jus, vise aussi à éviter une lecture nationale des résultats, surtout s’ils sont mauvais : «De mon côté ça sera la victoire de la majorité présidentielle ou mon échec. Ça ne pourrait pas être celui d’Emmanuel Macron.» Pour le chef de l’Etat et son parti, c’est donc un peu «pile je gagne, face mes troupes perdent». Pratique.