(Cet article est extrait de Chez Pol, notre newsletter politique quotidienne réservée aux abonnés)
La classe politique est unanime. C’est rare. De Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, tout le monde a condamné la gifle reçue mardi par Emmanuel Macron lors de son déplacement dans le Drôme. Beaucoup, notamment à LREM, qui veut faire signer par les différents partis une sorte de charte de bonne conduite, ont scandé que la politique, c’était mieux avant. Vraiment ? Car Macron n’est pas le premier chef d’Etat de la Ve République à se faire a minima agresser, sans pour autant remonter à l’attentat du Petit-Clamart contre le général de Gaulle.
Après une houleuse réforme des retraites qui avait poussé plusieurs millions de personnes dans les rues, Nicolas Sarkozy avait lui aussi connu un déplacement présidentiel pour le moins mouvementé. C’était en juin 2011 à Agen (Lot-et-Garonne). Lors d’un bain de foule, le président d’alors avait été vivement agrippé par un badaud avant que le service d’ordre n’intervienne rapidement, comme le montrent les archives exhumées par l’INA. L’agresseur avait rapidement été conda